Vous vous souvenez de cet article où je vous disais que le mardi semblait bien parti pour être le jour parfait de la semaine pour se cultiver avant de filer diner?
Nous avons remis le couvert (ou plutôt les baguettes! Ok, je sors…) avec un Jap’ et du Théâtre!
Dîner au Kadoya, spécialiste de Ramen, ces célèbres nouilles japonaises, avant d’assister à la représentation d’une pièce que je voulais absolument voir: Les Liaisons Dangereuses, adaptées par John Malkovich au Théâtre de l’Atelier.
Cette pièce, je l’ai toujours adorée. Sous toutes ses formes. Le texte de Choderlos de Laclos, tout d’abord. Et puis les adaptations. Celle de Stephen Frears, où Malkovich jouait Valmont, et celle de Roger Kumble.
Alors pour que la boucle soit bouclée, il fallait que je vois l’interprétation de ce texte tellement moderne par celui qui a jadis enfilé le costume de Valmont.
La mise en scène est moderne et épurée, ce qui met en valeur le texte original. Et le choix des 9 comédiens encore inconnus, (sélectionnés parmi près de 300 comédiens issus des Conservatoires et Cours d’Art Dramatique) est fantastique.
Je ne vous raconterai pas la pièce, je vous conseille plutôt d’aller la voir. Et puis, d’autres sont bien meilleures critiques que je ne le suis.
Mais c’est incontournable pour tous les passionnés des belles histoires cruelles et irrévérencieuses.
Ensuite, direction le Kadoya, avec la Toulousaine et la Lyonnaise, sur les conseils de la première. Passionnée de voyages et particulièrement de la culture asiatique, elle nous a gentiment appris quelques rudiments de bases (ou comment « ne pas planter ses baguettes dans ses nouilles pour répondre à son téléphone portable, parce que non, ça ne se fait pas! On plante les baguettes dans son plat lors des veillées funéraires« !).
Un petit restaurant sobre et tranquille, que je conseille aux amateurs de Nouilles Japonaises.
Cadeau Bonus, mon passage préféré du livre:
« Le sort de Madame de Merteuil paraît enfin rempli, ma chère et digne amie, et il est tel que ses plus grands ennemis sont partagés entre l’indignation qu’elle mérite, et la pitié qu’elle inspire. J’avais bien raison de dire que ce serait peut-être un bonheur pour elle de mourir de sa petite vérole. Elle en est revenue, il est vrai, mais affreusement défigurée ; et elle y a particulièrement perdu un œil. Vous jugez bien que je ne l’ai pas revue : mais on m’a dit qu’elle était vraiment hideuse.
Le Marquis de ***, qui ne perd pas l’occasion de dire une méchanceté, disait hier, en parlant d’elle, que la maladie l’avait retournée, et qu’à présent son âme était sur sa figure. Malheureusement tout le monde trouva que l’expression était juste. »
Kadoya,
28, rue St Anne,
75001 Paris
Les Liaisons Dangereuses
Théâtre de l’Atelier,
1 Place Charles Dullin,
75018, Paris