On reprend « Une expo, un resto », mais à Caen cette fois!
C’est accompagnée de Dawn que je me suis rendue au Musée des Beaux-Arts.
Cet été, plusieurs musées proposent des parcours dans le cadre de Normandie Impressionniste.
L’exposition Caennaise est composée de quatre sections: Sur le sable, Le spectacle de l’eau, Barques et voiles et Au bain.
J’aime beaucoup le XIXe siècle, je trouve que c’est une très belle période pour l’Art, la Littérature, et la Mode. La mutation de la société en ce siècle est assez fascinante à mes yeux.
En cette période apparaît la société des Loisirs, et des lieux de villégiature naissent notamment en Normandie. Les grands peintres quittent leurs ateliers parisiens au profit des plages balayées par le vent où la classe aisée aime se détendre… Sous une ombrelle et des superpositions de vêtements. La peau claire était encore le signe des élites fortunées.
Ce qui explique peut-être mon coup de cœur: Degas et ses Petites paysannes se baignant à la mer vers le soir est le tableau que j’ai préféré. La plupart des artistes représentés ont peint leurs femmes, leurs maîtresses ou encore, des inconnus, toujours armés de toute une collection de chaises et d’ombrelles.
Ici, c’est l’autre versant que Degas présente. La lumière est couchante, la journée est finie, il y’a du mouvement, et ces filles là ne sont pas de grandes dames.
A contrario, et j’en suis fort désolée, je me suis aperçue que je déteste Monet. Vous allez me jeter des cailloux, mais rien à faire, ça ne passe pas. De loin, ses peintures me font penser à la vision floue d’un vieillard. De près, je ne vois que des taches grossières de peinture. Plusieurs de ses toiles sont exposées. J’ai essayé de comprendre, mais sa patte ne me touche pas du tout. Peut-être parce que je suis très attirée par les détails, et que le trait de Monet me parait grossier, un peu bâclé, pas terminé. Dawn m’a tout de même conseillé de me rendre aux jardins de Giverny, les tableaux qui y sont exposés présentent aussi, d’une certaine façon, la baisse de la vue du peintre.
En parlant de détails, j’ai également craqué sur Cassatt Enfants jouant sur la plage. La bouche du petit à gauche est constellée de taches roses et blanches, ce qui permet, de loin, de donner l’impression de brillance. Les membres ronds et les gestes maladroits de l’enfance sont bien retranscris, non?
Et puis, il y’a les vêtements et le mouvement, comme chez Sorolla – bien que les détails ne soient pas si présents ici – et Duez.
L’exposition prend fin avec une toile de Matisse La femme sur la terrasse, encore influencée par l’impressionnisme, le peintre marque cependant ici le début du fauvisme.
Toutes les images ci-dessus proviennent d’internet, car les photos sont interdites dans le musée, et le personnel a l’œil partout.
Une fois terminé, la solution de facilité aurait été de prendre un café au Café Mancel, qui jouxte le Musée des Beaux-Arts. Mais nous avons préféré nous diriger vers le Dolly’s, situé à proximité, afin de débriefer la visite autour d’un cappuccino vanille, d’un carrot cake et d’un brownie.
Pour conclure: L’expo coûte très cher (9€ plein tarif, gratuit pour les moins de 26ans), mais les toiles sont à voir. Il est assez amusant de reconnaître Trouville ou Cabourg à travers les peintures. Il existe une autre expo ayant lieu au château de Caen, toujours dans le cadre de Normandie Impressionniste, « En couleur et en lumière », mais je ne l’ai pas vue.
Le festival Normandie Impressionniste se déroule en haute et basse Normandie. D’ailleurs, la plupart des expos haut Normandes sont gratuites.
Un été au bord de l’eau,
Musée des Beaux-Arts,
Le Château
Allée du Chat Qui Veille
14000 Caen
Tarif: 9€
Jusqu’au 29 Septembre 2013