Sardaigne : L’archipel de la Maddalena

Voici le premier volet de mon voyage en Sardaigne, il y’en aura d’autres, que je vous présenterai petit à petit, au grès de nos pérégrinations.
Nous avons choisi cette destination pour ses côtes sauvages et sa température clémente.
Je commence donc par l’archipel de la Maddalena, aux îles inhabitées et aux eaux turquoises, dont les paysages semblent tout droit échappés d’une carte postale.

Il faut savoir que le tourisme est la principale source de revenu d’une île qui compte 54% de jeunes de moins de 30 ans au chômage. A l’âge où, en France, on commence à monter en hiérarchie, un jeune Sarde sur deux ayant fait le choix de vivre sur son île, n’a jamais travaillé de sa vie.

Après des années fastes, liées à l’époque flamboyante de l’export du granit, la Sardaigne s’est considérablement appauvrie. Aujourd’hui, elle procède à de la sensibilisation dans les écoles primaires afin d’encourager les générations futures à protéger la nature.

Notre guide, très sensible à cette cause, a fini par ce proverbe amérindien, que j’ai trouvé très juste:

Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson pêché, alors vous découvrirez que l’argent n’est pas comestible.

L’archipel de la Maddalena et ses îles inhabitées

Situé à 12 kilomètres de la Corse, l’archipel de la Maddalena n’a pas vu défiler que des touristes en quête de paysages préservés. Longtemps l’endroit, situé au coeur de la route du commerce de la Méditerranée, a été un lieu stratégique, occupé par des militaires (ça va, il y’a pire comme endroit où établir un campement!).
Depuis 20 ans, l’archipel est protégé, ce qui signifie qu’il est aussi interdit pour les visiteurs d’y laisser des détritus que d’y prélever des éléments comme du sable, des cailloux, des plantes, … Notre guide nous a appris que certains touristes n’hésitaient pas à emporter dans leurs poches des étoiles de mer vivantes! Quelle horreur!

De temps à autre, une petite maison en bord de mer apparaît: il s’agit des demeures sommaires bâties, pour la plupart, par des Corses ayant fui via les Bouches de Bonifaccio au XVIIIe siècle. Ces maisons se lèguent de générations en générations, et les héritiers bénéficient de dérogations pour y séjourner ponctuellement.
Les Sardes préféraient, à l’époque, s’installer et se replier dans les terres, en raison des multiples invasions étant survenues à travers les siècles précédents.

L’île de la Maddalena

J’aime bien partir en décalé. Les Juilletistes et les Aoûtiens sont rentrés, laissant les rues un peu moins bondées, un peu plus authentiques. Les habitants sont épuisés, après deux mois à sourire et à essayer de vendre leurs babioles aux flots de touristes. Ils préfèrent donc s’asseoir sur le pas de leur porte, et vous regardent passer avec lassitude. La tranquillité, petit à petit, reprend ses droits au sein des ruelles typiques.
C’est ainsi que je me suis baladée sure l’île de la Maddalena, qui est la seule île habitée de l’archipel.

Je vous conseille d’essayer de louer un petit voilier (avec skipper, car un permis est nécessaire pour pouvoir naviguer dans l’archipel protégé), ce qui permet de découvrir à la fois des criques désertes et abritées du vent, mais également d’en apprendre plus sur l’histoire de l’archipel de la Maddalena.

Retrouvez mes autres articles sur la Sardaigne:

• Porto Cervo et l’ïle de Caprera, sur la Costa Smeralda
• Baia Sardinia et Porto Rotondo